Le cancer du col utérin touche le col utérin qui est un organe de l'appareil génital féminin. Le col utérin constitue la partie la plus basse de l'utérus (la matrice) et il se situe en haut du vagin. Le col utérin est normalement formé de cellules saines susceptibles de se transformer en cellules anormales.
Cancer est un terme qui fait référence à un type d'affection qui se caractérise par une prolifération cellulaire anormale et incontrôlée. Le terme tumeur ou néoplasme s'applique au développement anormal de cellules. Les tumeurs peuvent être non cancéreuses (bénignes) ou cancéreuses (malignes). Une tumeur bénigne n'envahit pas les tissus ni les organes voisins et elle ne réapparaît habituellement pas après avoir été enlevée. Par contre, une tumeur maligne peut se propager (par ex. à partir du col utérin) et infiltrer d'autres tissus ou envahir d'autres organes.
Le cancer du col de l'utérus est le troisième type de cancer gynécologique le plus commun en Amérique du Nord et le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes du monde entier. L'incidence du cancer du col utérin a baissé de façon spectaculaire depuis les années 1950. Le dépistage effectué au moyen du test de Pap (aussi désigné frottis cervicovaginal) est un facteur qui a joué un rôle d'une importance majeure dans cette baisse. Le test de Pap permet de déceler les modifications des cellules du col utérin.
Comme mentionné au préalable, quelques-unes de ces modifications sont non cancéreuses, mais un petit nombre peuvent devenir cancéreuses. Si les cellules précancéreuses ne sont pas détectées et qu'aucun traitement n'est employé, elles peuvent évoluer vers un cancer qui envahira le col utérin. Par conséquent, un dépistage régulier au moyen du test de Pap permet une détection précoce des cellules précancéreuses et l'institution d'un traitement avant que ces cellules ne deviennent cancéreuses.
En 2015, on a estimé que 1 500 nouveaux cas de cancer du col utérin ont été diagnostiqués au Canada. Parmi ces cas, on prévoit qu'environ 380 femmes ne survivront pas à leur cancer. Le risque à vie d'un cancer du col utérin est estimé à 1 sur 149 pour une habitante du Canada. Presque tous les cancers du col utérin peuvent heureusement être guéris quand le diagnostic en est posé à un stade précoce. Le taux de guérison d'un cancer du col utérin au stade 1 (un cancer invasif limité au col utérin) se situe entre 80 % et 90 %.
Étant donné que certains types de virus du papillome humain (VPH) peuvent causer un cancer du col de l'utérus, un vaccin contre le VPH est offert au Canada depuis 2006. Il serait souhaitable que la population féminine âgée de 9 ans à 26 ans reçoive le vaccin contre le VPH afin de se protéger des souches du VPH responsables d'environ 70 % des cancers du col utérin.
Bien que les hommes ne puissent pas contracter un cancer du col de l'utérus, ils peuvent quand même tirer parti des bienfaits du vaccin contre les infections à VPH. Il aide en effet à prévenir la propagation du VPH et à diminuer leur risque de contracter un cancer de l'anus et des verrues génitales qui sont également imputables au VPH. Au Canada, deux des vaccins contre le VPH peuvent être administrés aux garçons et aux jeunes hommes de 9 à 26 ans.
La plupart des cas de cancers du col utérin peuvent être prévenus ou guéris quand ils sont dépistés dans les phases initiales.