L'état de stress post-traumatique, ou ESPT, est le nouveau nom donné à une maladie très ancienne. Au début du XXe siècle, on parlait de « psychose traumatique » ou « fatigue de combat ». Avant cela, elle n'avait pas de nom. Dans un cas d'ESPT, le témoin ou la victime d'un événement ou d'une tragédie terrible est tellement hanté par le souvenir de cet événement que sa santé et sa personnalité en sont affectées. Ces symptômes persistent durant plus de 1 mois après l'événement traumatisant; en outre, ils se manifestent en même temps que d'autres problèmes comme la dépression, l'anxiété ou l'abus d'alcool ou de drogues illicites.
Les recherches portent à croire que près de 9,2 % de la population canadienne sera affectée un jour ou l'autre par l'ESPT. Les femmes risquent 2 fois plus d'en être affectées que les hommes. La nature spécifique du traumatisme joue un rôle important dans la répartition par sexe. Les femmes victimes d'une attaque physique ou menacées avec une arme développeront plus probablement un ESPT que les hommes ayant subi le même traumatisme. En revanche, les femmes victimes d'une agression sexuelle développent l'ESPT moins souvent que les hommes qui subissent une telle agression. Environ 76 % des Canadiens ont été exposés à au moins un événement traumatisant au cours de leur vie et environ 43 % de ces personnes peuvent vivre un état de stress post-traumatique.