Le traitement de la perte de sang est axé sur 2 aspects : arrêter le saignement et traiter ses effets. Les techniques utilisées pour arrêter le saignement dépendent de sa cause et de son emplacement. Dans le cas d'un saignement externe résultant de coupures ou de déchirures, il sera peut-être indiqué d'exercer une pression directe sur la blessure, d'y appliquer un bandage ou d'effectuer une suture de la plaie. Dans le cas d'un saignement interne, une intervention chirurgicale peut s'avérer nécessaire.
Le traitement des effets de la perte de sang dépend de la quantité de sang perdu, de la rapidité à laquelle le sang s'est écoulé, de l'état de santé de la personne, des médicaments employés et de ses convictions religieuses. Dans le cas de légères pertes de sang, un traitement constitué de liquides et de médicaments est souvent suffisant. Dans le cas de pertes de sang plus importantes, une transfusion sanguine ou une solution de rechange à une transfusion est souvent nécessaire. Certains groupes, dont les Témoins de Jéhovah, refusent les transfusions en raison de leurs convictions religieuses.
Avant la transfusion, le receveur (la personne qui reçoit la transfusion) subit une analyse de sang. Le sang et les dérivés sanguins d'un donneur compatible (assorti selon le type sanguin et d'autres facteurs) sont administrés par injection intraveineuse. Les transfusions sanguines nécessitent généralement le don de composants sanguins (tels les globules rouges ou les plaquettes sanguines) dont la personne manque.
Comme tout acte médical, une transfusion sanguine comporte des risques comme :
- des réactions à la transfusion - si le sang du donneur ne correspond pas au type sanguin du receveur, ou si le sang est transfusé par erreur à une autre personne que celle à qui il était destiné, les conséquences peuvent être graves et se manifester notamment par une hémolyse (la destruction des globules rouges), des dommages rénaux et même la mort. Le risque d'une transfusion avec incompatibilité du groupe sanguin est d'environ 1 sur 40 000;
- une maladie infectieuse - bien que l'approvisionnement en sang fasse l'objet d'un dépistage systématique, une transfusion sanguine présente néanmoins un faible risque d'infection virale (y compris par le VIH, l'hépatite et le virus du Nil occidental), bactérienne ou parasitaire. Le risque de contracter une infection par le VIH dans le cadre d'une transfusion de sang est moins de 1 sur 4 000 000. Le risque de contracter l'hépatite C est moins de 1 sur 2 800 000;
- des réactions allergiques - les réactions allergiques au sang transfusé peuvent être légères et facilement traitées, ou graves et conduire éventuellement à la mort. Le risque d'une réaction allergique grave est environ 1 sur 40 000.
Quand une personne reçoit des soins de santé, on doit l'informer du traitement et obtenir son consentement avant de le lui administrer. Comme tous les traitements médicaux s'accompagnent d'un certain degré de risques, les patients doivent prendre leur décision après avoir pesé les risques et les bienfaits des options thérapeutiques. Ce processus est appelé consentement éclairé ou choix éclairé. Toute personne habilitée à prendre une décision (une personne qui possède la capacité mentale de prendre ses propres décisions, y compris la compréhension des conséquences de sa décision si elle n'accepte pas le traitement suggéré) peut refuser un traitement recommandé par un médecin, y compris une transfusion sanguine.
Au cours de la dernière décennie, les pénuries de sang et la sensibilisation croissante aux risques que posent les transfusions sanguines ont donné lieu à beaucoup de recherches portant sur les solutions de rechange aux transfusions sanguines. Aujourd'hui, il existe un certain nombre de solutions de remplacement aux transfusions sanguines. Elles peuvent être réduites au strict minimum ou carrément évitées en combinant de façon appropriée des médicaments, des instruments médicaux et des techniques chirurgicales. De nombreux hôpitaux partout dans le monde ont mis sur pied des programmes de conservation du sang et de techniques d'intervention non hémorragique.
Les médicaments peuvent être utilisés pour pousser l'organisme à produire plus de cellules sanguines. On emploie l'érythropoïétine pour augmenter la production de globules rouges. Le G-CSF (un facteur de stimulation des colonies de granulocytes) et le GM-CSF (un facteur de stimulation des colonies de granulocytes et de macrophages qui active la production de globules blancs) permettent d'augmenter le nombre de globules blancs. D'autres médicaments peuvent réduire les saignements durant et après la chirurgie ou quand des pertes soudaines de sang se produisent. Des liquides spéciaux, tels le pentastarch, des solutions salines ou le soluté lactate de Ringer peuvent être administrés pour remplacer temporairement le volume sanguin perdu.
Des appareils de récupération du sang épanché (un système d'autotransfusion per-opératoire) peuvent aider à réduire la perte de sang durant une intervention chirurgicale en recueillant le sang perdu pendant une opération, en le filtrant et en le ré-injectant à la personne traitée. Des scalpels spécialisés peuvent inciser le tissu et arrêter du même coup le saignement (au moyen de la chaleur, du courant électrique ou d'une vibration ultrasonique).
Les techniques chirurgicales et la planification pré-opératoire peuvent aussi réduire la perte de sang. Des interventions chirurgicales lourdes comportant de larges incisions peuvent être subdivisées en plusieurs de moindre importance, et de nouvelles techniques telles que la laparoscopie réduisent le besoin d'effectuer de larges incisions. Dans le cas de la planification pré-opératoire, le patient interrompt ou réduit la prise de médicaments qui augmentent le risque de saignement avant la chirurgie, et il prend d'autres médicaments pour augmenter la réserve de cellules sanguines de l'organisme. Certaines personnes choisissent de donner leur propre sang et le font entreposer jusqu'à l'opération. Dans d'autres cas, on choisit un moyen comme la technique anesthésique d'hypotension contrôlée pour diminuer le saignement causé par une intervention chirurgicale.
Toutes ces solutions de rechange aux transfusions ne seront pas disponibles ni appropriées pour tout le monde. À l'instar des transfusions, les solutions de rechange comportent aussi des risques. Les risques et les bienfaits d'un choix de traitement varient d'une personne à l'autre. Avant de choisir un traitement, il importe que vous et votre médecin passiez judicieusement en revue toutes les possibilités.
*Tous les médicaments ont à la fois une dénomination commune (un nom générique) et un nom de marque ou marque. La marque est l'appellation qu'un fabricant choisit pour son produit (par ex. Tylenol®). Le nom générique est le nom du médicament en médecine (par ex. l'acétaminophène). Un médicament peut porter plusieurs noms de marque, mais il ne possède qu'un seul nom générique. Cet article répertorie les médicaments par leur nom générique. Pour obtenir des renseignements sur un médicament donné, consultez notre base de données sur les médicaments. Pour de plus amples renseignements sur les noms de marque, consultez votre médecin ou un pharmacien.
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