Actuellement, la SA ne se guérit pas, mais on peut la prendre en charge au moyen de médicaments, de la chirurgie et de la physiothérapie.
Les rhumatologues sont les médecins les plus spécialisés et expérimentés dans le diagnostic et la prise en charge de la spondylarthrite ankylosante et des autres spondylopathies.
Des médicaments
Les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS (par ex. l'ibuprofène*, le naproxène) agissent en réduisant l'inflammation, ce qui aide à soulager la douleur, la raideur et l'enflure associées à la SA. Ils ne ralentissent pas l'évolution de l'affection; autrement dit, ils n'empêchent pas l'affection de s'aggraver. Les effets secondaires possibles des AINS comprennent la nausée, des douleurs abdominales, l'asthme, une atteinte hépatique, des troubles cardiaques, une pression artérielle élevée, des ulcères peptiques ou des saignements.
Les corticostéroïdes (par ex. la prednisone, la triamcinolone, la méthylprednisolone) agissent en réduisant l'inflammation. Ils soulagent les symptômes, mais n'ont aucun effet sur les changements survenus dans la colonne vertébrale. Les corticostéroïdes ne ralentissent pas l'évolution de l'affection. On peut les injecter dans l'articulation atteinte ou les absorber par voie orale. Les effets secondaires provoqués par l'injection comprennent un dommage à l'articulation (si l'injection est administrée trop souvent) et certaines infections. Les effets secondaires à court terme des pilules comportent un appétit accru, un gain de poids, des irrégularités menstruelles, des changements émotionnels et de l'irritation gastrique. L'usage prolongé de doses élevées peut entraîner le diabète, des cataractes, le glaucome, un risque accru d'infection grave, une hypertension artérielle, de l'ostéoporose (un amincissement des os), un faciès lunaire (un visage rond), des changements de l'humeur, de l'acné, des lésions articulaires, la réactivation d'infections latentes (« cachées »), une faiblesse musculaire ou une augmentation des poils couvrant le corps.
Les modificateurs de la réponse biologique (par ex. l'adalimumab, l'étanercept, le golimumab, l'infliximab) sont utilisés pour soulager les signes et les symptômes de la maladie, notamment ceux qui touchent la colonne vertébrale. Certains d'entre eux peuvent également améliorer la fonction physique des personnes atteintes de SA. Ils peuvent ralentir ou faire cesser la progression de la maladie, mais ils ne sont pas efficaces pour tout le monde. Ils agissent en neutralisant une molécule nommée facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α) qui participe aux processus d'inflammation. Ces médicaments sont administrés sous forme d'injections sous-cutanées (sous la peau) ou d'injections intraveineuses pendant une certaine période de temps. Les effets secondaires possibles comprennent les réactions à la perfusion (par ex. une éruption cutanée, des bouffées de chaleur, des maux de tête et des difficultés respiratoires), une irritation autour du point de ponction, de la nausée, des maux de tête, des vomissements, de la diarrhée, de la fatigue, des douleurs articulaires ou un risque accru d'infection grave (y compris une infection cérébrale). Certains cas de sclérose en plaques et de lupus érythémateux disséminé ont également été signalés.
Les médicaments antirhumatismaux modificateurs de la maladie ou ARMM (par ex. le méthotrexate) sont utilisés pour soulager les symptômes de la SA et ralentir l'évolution de l'affection. Ces médicaments peuvent s'avérer bénéfiques pour les personnes qui ont une spondylarthrite ankylosante périphérique (qui touche des articulations autres que celles du dos). Ils ne soulagent pas l'inflammation de la colonne vertébrale. Les effets secondaires possibles comprennent la nausée, la diarrhée, un risque accru d'infection, une atteinte hépatique, une atteinte des poumons ou des saignements.
Avant de commencer à prendre un médicament, assurez-vous de bien comprendre tous les risques et les bienfaits du produit et d'en discuter avec votre médecin ou votre pharmacien.
La chirurgie
La chirurgie peut être utilisée pour réparer le dommage aux articulations ou mettre en place une prothèse pour remplacer des zones endommagées. Par exemple, certaines personnes souffrant de SA peuvent avoir besoin d'une prothèse de hanche.
La physiothérapie
Un physiothérapeute peut vous montrer des exercices particuliers en vue d'améliorer votre souplesse et d'accroître votre force et votre mobilité. Si la progression de la maladie ne peut pas être retardée ni cessée, l'exercice régulier et des traitements de physiothérapie sous surveillance s'avèrent essentiels au maintien d'une posture acceptable une fois que les vertèbres sont fusionnées; il est grandement préférable d'être raide en position debout plutôt que penchée.
*Tous les médicaments ont à la fois une dénomination commune (un nom générique) et un nom de marque ou marque. La marque est l'appellation qu'un fabricant choisit pour son produit (par ex. Tylenol®). Le nom générique est le nom du médicament en médecine (par ex. l'acétaminophène). Un médicament peut porter plusieurs noms de marque, mais il ne possède qu'un seul nom générique. Cet article répertorie les médicaments par leur nom générique. Pour obtenir des renseignements sur un médicament donné, consultez notre base de données sur les médicaments. Pour de plus amples renseignements sur les noms de marque, consultez votre médecin ou un pharmacien.
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